5 conseils pour en finir avec le syndrome de l’imposteur et commencer votre reconversion

 

Le syndrome de l’imposteur est un frein à toute tentative de reconversion. Selon une étude américaine récente, 75 % des femmes interrogées disent en souffrir. Les hommes ne sont pas épargnés, mais les femmes et leur perfectionnisme sont en tête. C’est étrange quand on pense que le terme « imposteur » n’a pas de féminin… Le problème est qu’il vous empêche de voir vos capacités et vous fait vous sentir illégitime dans votre fonction. Vous invoquez un travail intensif et surtout la chance pour justifier vos réussites professionnelles. Impossible alors de vous projeter dans une autre carrière. Voilà les cinq étapes à suivre pour vous libérer.

 

1/ Balayez le syndrome d’imposture en boostant votre confiance

« Je ne sais rien faire d’autre qu’enseigner. » Cette phrase, très souvent prononcée par les enseignantes, est révélatrice de leur manque de confiance en elles. Pourtant, vous n’avez pas gagné votre place par hasard. Si vous avez réussi ce concours si difficile, c’est bien grâce à vos compétences. Et votre expérience acquise au fil des ans en a fait naître bien plus ! Vous avez développé des compétences relationnelles, savez travailler en autonomie et en équipe, vous adresser à des auditoires différents (élèves, collègues, hiérarchie, parents). Sans compter tout ce que vous avez développé sur le plan pédagogique. Vous savez vous adapter au changement et avez une grande capacité de travail. N’en doutez pas.

Il est demandé aux professeurs de faire preuve de bienveillance envers leurs élèves. Mais qui fait preuve de bienveillance envers vous ? Sur qui pouvez-vous compter en toute circonstance ? La réponse : vous-même ! Il n’y a que vous pour opérer le changement en portant un autre regard sur vous. Prenez du recul et analysez-vous d’un point de vue extérieur. Que diriez-vous à une collègue qui vous ressemble et qui doute de ses capacités ? Vous feriez certainement preuve de douceur et lui diriez d’admettre ses talents. Soyez donc une amie pour vous et faites preuve d’objectivité.

Admettre vos talents, c’est accepter les compliments que l’on vous fait. Osez demander à vos collègues, ou à des parents qui vous considèrent, de citer deux qualités de vous au travail qu’ils préfèrent. Votre confiance en vous en sera décuplée ! Elle est essentielle pour vous débarrasser de votre syndrome d’imposture et entamer vos démarches de reconversion.

 

2/ Faites le bilan de vos réussites pour contrer votre syndrome de l’imposteur

C’est en vous appuyant sur votre passé que vous pourrez penser à votre avenir. Lister vos réussites vous permettra de vous rendre compte de ce qui est positif dans votre parcours. Pensez à toutes les réussites qui jalonnent votre route : scolaires, professionnelles, sociales, amoureuses… Cela inclut tous les examens et concours passés pendant vos études, mais aussi le permis de conduire, l’organisation de votre vie familiale, les relations avec vos amis… Vous vous apercevrez que la liste est longue et que cela vous a demandé beaucoup de compétences et des qualités. Par ailleurs, demandez-vous par quelle méthode vous êtes parvenue au succès et dans quel état d’esprit vous étiez. Avez-vous eu confiance en vous le jour des examens ? Avez-vous appliqué une méthodologie particulière ? Étiez-vous bien entourée ? Prenez appui sur les leviers qui vous ont permis de réussir afin d’en reproduire les mécanismes.

Ne vous contentez pas de faire ce bilan mentalement. Asseyez-vous, prenez de quoi écrire, et commencez vos phrases par une tournure positive. Et affirmative. « Je réussis souvent grâce à mon/ma… ». « Le jour où j’ai réussi… c’est parce que j’ai… ». Une fois que vous aurez terminé, vous pourrez compléter votre énumération, la lire et la relire pour bien l’ancrer en vous. Changer de métier pour une seconde vie plus épanouie vaut bien un tel effort, n’est-ce pas ? Alors, à vos stylos !

 

3/ Ne cherchez pas la perfection, vous êtes un être humain

En repensant à toutes vos réussites, vous songerez aussi à vos échecs. Ils sont décevants voire douloureux, mais ils font partie de la vie. Ils nous permettent d’apprendre de nos erreurs. N’est-ce pas ce que vous dites à vos élèves ? Chérissez vos défaites, elles sont nécessaires pour rebondir. Il n’y a d’ailleurs que vous qui vous focalisez sur elles. Et cela alimente votre syndrome d’imposture. Sachez qu’elles ont certainement entraîné des succès par la suite.

Prenez le temps d’analyser chacun de vos échecs pour en comprendre les raisons. Vous vous rendrez vite compte du processus systématique qui s’est opéré. De quoi avez-vous manqué ? De connaissances ? De confiance ? Mais l’important est de savoir ce que cela a débloqué en vous par la suite : en avez-vous tiré une leçon ? Si la réponse est non, il est encore temps de le faire. Vous pourrez alors envisager la suite de votre vie professionnelle sous un autre angle. Rien ne dit qu’elle sera réussie du premier coup, mais vous saurez rebondir après un nouvel échec. Vous avez déjà eu cette force en vous et pourrez de nouveau la solliciter.

Votre désir de perfection ne peut pas être assouvi à 100 %, 24 h/24 h. Et c’est bien normal ! Vous n’êtes pas une machine programmée à la réussite. Ne pas être infaillible ne signifie pas être incompétente. Au contraire, accepter vos revers fera de vous une personne capable de se dépasser tout en se préservant. Connaître vos limites vous permettra de ne pas vous épuiser et d’éviter un burn-out.

 

4/ Affrontez vos peurs pour aller vers une reconversion sereine

Vous craignez certainement d’être démasquée, que l’on vous dise que vous ne méritez pas votre poste. Vous êtes donc une menteuse, une intruse, une usurpatrice. Mais, mentez-vous vraiment ? Vous avez été jugée apte par plusieurs correcteurs et membres de jury lors de la passation d’examens et de concours. Mais aussi par vos collègues, élèves et leurs parents durant votre carrière. Puis, certainement par votre Inspecteur. Avez-vous réellement réussi à mentir à tout ce monde ? Au fond, tout ceci n’est sûrement que le fruit de votre imagination…

Ces inquiétudes ancrées en vous par votre syndrome de l’imposteur se retrouvent lorsque vous rêvez à une autre carrière : « Et si je n’étais pas à la hauteur lors d’un entretien d’embauche ? Les recruteurs vont se rendre compte que je n’ai pas le niveau prétendu. Je risque de ne pas gagner ma vie et de tomber dans la précarité. ». Vos peurs sont des pensées limitantes qui vous empêchent d’envisager votre futur sereinement. Or, transformer votre vie professionnelle nécessite d’assumer votre passé et de ne pas avoir peur de l’avenir. Rappelez-vous, vous êtes un être humain, avec des qualités et des défauts, des réussites et des échecs. Le simple fait d’assumer vos failles face à un éventuel employeur peut faire toute la différence.

Le moyen d’exorciser vos peurs du futur est assez simple. Faites-en la liste, évaluez les risques ou trouvez à chacune de vos angoisses une solution rationnelle. Exemple : une offre d’emploi vous intéresse, mais vous craignez de ne pas être à la hauteur ? Demandez-vous ce que vous risquez à postuler et ce que cela entraînera si vous échouez. Restez positive !

 

5/ Sortez de votre zone de confort et mettez-vous en marche vers la reconversion

Ne pas affronter vos peurs peut être une manière réconfortante de rester dans votre fonction et de ne prendre aucun risque. Ainsi, vous ne vous confrontez pas à des situations intimidantes et n’essuyez aucun refus. Mais procrastiner ne vous fera pas avancer. En matière de reconversion, faire le premier pas est souvent le plus difficile. Une fois la machine lancée, vous vous apercevrez qu’un pas en entraîne un autre. Et même si vous passez par des moments de doute, vous reprendrez confiance en continuant d’avancer.

Faites des recherches ; Internet regorge d’informations très utiles. Consultez les fiches des métiers du secteur qui vous intéresse. Vous y verrez plus clair quant aux diplômes et formations requis. Les fourchettes salariales sont aussi indiquées, de quoi éliminer votre peur de l’insécurité financière ou d’affiner vos choix. Épluchez les offres d’emploi, c’est un bon moyen de connaître la demande dans votre région.

Moins vous regarderez en arrière, moins vous alimenterez votre syndrome de l’imposteur. Réinventez votre vie professionnelle en vous projetant. Imaginez ce que sera votre quotidien, interrogez des personnes occupant le même emploi si vous en connaissez. Servez-vous des réseaux sociaux pour solliciter d’anciens collègues qui ont franchi le pas. Leur expérience peut être motivante et vous incitera à aller de l’avant !

 

 

Sortir du syndrome d’imposture nécessite un effort d’introspection. Mais si vous avez pris conscience de votre principale entrave, vous êtes déjà sur la voie de l’épanouissement professionnel. Si, toutefois, vous ne pensez pas avoir assez de force pour avancer toute seule, faites-vous accompagner par un professionnel. Passer un bilan de compétences, de potentiels ou recourir à un coach vous aidera sûrement. Osez votre reconversion !

Hélène Romano

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